VIOLENCES DANS LES INSTITUTIONS D’AIDE ET DE SOINS
25/03/2020
Sur une idée originale de Muriel Allart (Smes Housing First) et Kris Meurant (Transit).
RÉDACTION
Muriel Allart (Smes Housing First), Mathieu De Backer (Smes Connect)
GROUPE DE TRAVAIL
Muriel Allart (Smes Housing First), Virginie Bertinchamps (Hôpitaux Iris Sud), Vincent Clapuyt (MASS de Bruxelles), Julien Crabbe (Babel), Dominique Decoux (CPAS de Schaerbeek), Marta Gonzalez (La Gerbe SSM), Camille Hatte (CAP-ITI), Kris Meurant (Transit), Begonia Montilla (CBPS), Haritz Sanchez Pardo (UTSOPI), Aline Strens (DIOGÈNES)
“Si la violence de l’usager est parfois adressée au professionnel ou à d’autres usagers, elle peut aussi se porter sur lui-même (et prendre la forme d’automutilation, de comportements à risque ou d’auto- exclusion).”
Dans les métiers du social et de la santé, il est commun de “faire avec” une certaine forme d’agressivité. Sans la banaliser, elle fait partie des situations que les travailleurs ont appris, le plus souvent par la pratique, à gérer.
Néanmoins, des formes plus graves (violence physique, menace, harcèlement) ou la répétition d’une violence quotidienne peuvent générer de la peur, souvent taboue, et des situations d’exclusion temporaire ou permanente des usagers dans les services, parfois suivies d’un renforcement des conditions d’accès, et donc d’une augmentation des seuils. Ceux-ci peuvent concerner un usage de drogue(s), un diagnostic de santé mentale, un passé carcéral, la chronicité d’une errance.
Pour le travailleur, ces événements sont souvent marquants, et il n’est pas toujours possible de disposer d’un lieu de parole ou d’une prise en charge adéquate. Le professionnel peut alors se murer dans un tabou de la peur. Non-dite et à la fois omniprésente, cette peur isole, entraîne des impressions de disqualification, et brouille les ressentis de la personne.
Du côté de l’institution, il est parfois difficile de se situer entre la volonté d’offrir un accès le plus inconditionnel possible et la nécessité de protéger les travailleurs ou les autres usagers. Des aménagements du cadre sont parfois mis en place et peuvent prendre la forme de barrières, de vitres ou de stewards. D’autres vont au contraire plutôt renforcer l’accueil et la proximité par une attention particulière à la décoration et au confort, la possibilité d’espaces plus informels, la présence de travailleurs pairs.
Si la violence de l’usager est parfois adressée au professionnel ou à d’autres usagers, elle peut aussi se porter sur lui-même et prendre la forme d’automutilation, de comportements à risque ou d’auto-exclusion.
Les causes institutionnelles de cette violence sont multiples et souvent intriquées : un cadre trop rigide, pas assez explicite, ou vécu (à juste titre parfois) comme arbitraire ; un accueil déshumanisé ; des flux d’usagers importants corrélés à des effectifs en sous- nombre ; des rapports de domination ; un manque de formation du personnel ; le peu de liens entre professionnels et usagers ; un décalage entre le vécu de l’usager (rapport au temps, état physique et/ou mental…) et les attentes du travailleur ; l’absence ou la complexité/lenteur pour trouver des solutions ou des leviers ; un contexte social défaillant… Cette liste n’étant pas exhaustive, loin s’en faut.
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28h/semaine.
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MODALITÉS DE CANDIDATURE
Les CV et lettres de motivation sont à adresser pour le 5 février 2025 au plus tard, exclusivement par mail à rh@smes.be, en précisant la référence du poste.
L’INSTITUTION
Les personnes qui cumulent des problèmes de précarité, de santé mentale et d’addictions rencontrent d’importantes difficultés à accéder à l’aide sociale et aux soins de santé qui constituent pourtant un droit fondamental. En soutenant la collaboration des professionnels des différents secteurs psycho-médico-sociaux et une aide inconditionnelle à la personne, le Smes recherche, développe et favorise des solutions innovantes et sur-mesure. Le Housing First s’adresse à des personnes sans-abri cumulant des problèmes psychiatriques graves et des addictions, et leur propose un accès direct et sans conditions à un logement pérenne à loyer modéré, doublé d’un accompagnement mobile et sur-mesure, assuré par une équipe pluridisciplinaire.
PROFIL DE FONCTION
La.le responsable logement travaille de manière autonome et en équipe en vue de l’accomplissement de ses tâches, sous la supervision de la direction de l’équipe Housing First et en articulation avec l’équipe Logement.
TÂCHES
1) Accompagnement des locataires Housing First dans les aspects liés à leur logement :
- organisation et réalisation des entrées en logement ;
- rencontre des locataires concernant les questions liées au logement ;
- travail de terrain en partenariat avec les équipes d’accompagnement ;
- suivi du paiement des garanties locatives, loyers et charges, en lien avec l’administration du Smes, les bailleurs et les éventuels administrateurs de bien.
2) Participation à la captation de logements via la rencontre de bailleurs publics et privés :
- participation au développement des partenariats liés à la captation et à la création de logement.
3) Développement et maintien de bonnes relations partenariales avec les opérateurs logement : contacts réguliers, réunions de suivi.
4) Organisation et participation aux déménagements, nettoyages, traitements et gestion de stocks mobiliers, en partenariat avec le SIL.
5) Participation à la vie de l’équipe et aux supervisions.
VALEURS
Non-jugement, non-conditionnalité des soins et de l'accès au logement, liberté de choix des personnes, renforcement des capacités des personnes à agir par elles-mêmes, participation.
COMPÉTENCES
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Minimum 3 ans d’expérience professionnelle, en lien avec le secteur du logement ;
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Connaissance des législations et textes de référence en lien avec le logement ;
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Connaissances techniques de base (forer, changer une ampoule, une serrure, démonter des canalisations d’évier…) ;
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Intérêt et minimum de connaissances dans les questions psycho-sociales ;
- Être animé par l’envie de travailler sur le terrain, dans des situations complexes ;
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Bonnes capacités rédactionnelles et communicationnelles ;
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Capacité et outils de négociation, argumentation, tact.
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Autonomie, pro-activité, organisation ;
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Maîtrise de l’outil informatique ;
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Bilinguisme Fr / Ndls est un plus.